lundi 2 juin 2008

> OUI aux énergies renouvelables… mais pas à n’importe quel prix !

Le 23 mai dernier, différentes personnalités du monde de l’écologie s’étaient réunies au Col du Bonhomme pour exprimer leur opinion défavorable à l’implantation d’éoliennes sur les crêtes vosgiennes… Cette manifestation faisait suite à l’annonce de la préfecture du Haut Rhin de créer une zone de développement de 5 éoliennes dans le secteur du Col du Bonhomme (arrêté préfectoral du 31/01/2008).

Au-delà de l’impact négatif sur le paysage, il est à souligner que diverses études démontrent que de tels mâts, allant jusqu’à 150 mètres de hauteur, ont également un effet nuisible sur la faune, et plus particulièrement sur le coq de bruyère qui est une espèce emblématique, rare et protégée de notre massif.

Devant le besoin impératif d’augmenter la part des énergies renouvelables non polluantes, une étude d’impact complète sur les parcs éoliens dans les paysages vosgiens a été menée en mars 2006, suivie dès janvier 2007 par la création en préfecture d’un pôle éolien départemental chargé d’examiner d’éventuels projets.

L’étude de 2006 démontre qu’il n’est pas souhaitable d’implanter des éoliennes sur une majeure partie de notre 3ème circonscription. En effet, les « Hautes Vosges granitiques » sont classées comme étant des zones « peu favorables », d’une part à cause de la présence de sites classés “ emblématiques ” comme par exemple la Route des Crêtes, le Haut du Tôt ou la Vallée des Lacs et d’autre part du fait que la “ Vallée de la Moselle ” comporte une trop forte densité de population. Il convient néanmoins de rester vigilent car tout ceci n’est que recommandations…

D’ailleurs, lors de son discours de clôture au grenelle de l’environnement en novembre dernier, Nicolas Sarkozy avait dit : « Nous ferons des éoliennes prioritairement sur les friches industrielles et loin des sites emblématiques. Je suis contre une forme de précipitation qui se traduit finalement par la dégradation de l’environnement ». Espérons donc que cette “promesse” ne prendra pas le même chemin que d’autres “résolutions présidentielles ”…

Cependant, notre circonscription pourrait très bien participer à sa manière au développement d’énergies propres grâce, comme à La Bresse, à l’utilisation de la force hydraulique pour produire de l’électricité. Aujourd’hui, La Bresse compte pas moins de 6 centrales hydroélectriques fournissant une capacité de production de 3 400 kW (soit l’équivalent du fonctionnement moyen de 5 à 6 éoliennes) et peut fournir environ 8 à 9 millions de kWh par an, soit 20 % des besoins de sa population… ce n’est vraiment pas négligeable !
De plus, les bassins de la Moselle et de la Moselotte sont parmi les plus denses de France en matière de petits barrages hydroélectriques qui servaient autrefois à alimenter en énergie les scieries, les filatures et les tissages. Beaucoup sont à l’abandon, mais la plupart du temps, les dérivations existent toujours et les travaux se limiteraient à de la rénovation, et pourquoi pas, la mise en valeur d’un patrimoine local… nous ferions alors d’une pierre deux coups !

Le terme de “renouvelable” tant à la mode aujourd’hui prendrait alors tout son sens !

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