vendredi 16 mai 2008

> La Faim doit elle justifier les moyens ?

C’est bien la question que nous devrions nous poser, nous pays riches qui non contents d’exploiter les richesses de l’Afrique, sommes en train d’affamer son peuple à grands coups de biocarburant et de spéculation à terme sur les céréales…

Que penser d’un FMI et de la Banque Mondial qui demandent aux agriculteurs du Sénégal ou du Cameroun d’abandonner leurs terres , c'est-à-dire de confier leur garde manger aux grands céréaliers occidentaux, sous prétexte que ceux-ci sont mécanisés et donc plus productifs. En contre partie ils peuvent grossir les bidonvilles pour travailler comme ouvrier dans des entreprises occidentales, fournissant pas ce biais une main-d’œuvre bon marché.

Tous ces Etats qui ont suivi les consignes du FMI n’ayant plus de récoltes, sont maintenant obliger d’acheter leur nourriture au prix fort, avec la hausse des courts des céréales, soit une facture qui a augmenté de 56% en un an ce qui pour ces états est insupportable.

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui nourrit chaque année 70 millions de personnes dans près de 80 pays ; a réclamé 500millions de dollars supplémentaire pour compenser ces hausses des courts. Ses prétentions ont été jugés trop fortes, et le PAM n’a obtenu que 250 millions de dollars de rallonge.

500 millions de dollars, c’est vrai que c’est une somme énOOOrme !…
C’est un millième de se que va couter la crise des subprimes aux banques, et c’est quelques heures de guerre en Irak.

Pendant des années, les pays d’Afrique ont servis de facteur de régulation pour maintenir les cours des céréales en permettant aux producteurs d’écouler leurs stocks. Aujourd’hui, il y a de moins en moins de stock, mais cette crise génère des profits faramineux ; pour exemple les céréaliers français ont en moyenne doublé leurs revenus en 2007 ; quand aux intermédiaires ils enregistrent des bénéfices pharamineux.

Trente sept pays sont menacés par cette crise alimentaire, il faut ne faut même plus se poser la question, nous devons cultiver les jachères, regonfler les stocks pour casser la bulle spéculative, et surtout redonner les moyens à ses pays de relancer leur agriculture vivrière.

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